L'influence bénéfique du végétarisme pour le sort de l’humanité

Bien que des circonstances extérieures m’aient empêché d’observer strictement un régime végétarien, j’adhère depuis longtemps à cette cause par principe. Outre le fait que je suis d’accord avec les buts du végétarisme pour des raisons esthétiques et morales, j’estime que le mode de vie végétarien, par son effet purement physique sur le tempérament humain, aurait une influence des plus bénéfiques pour le sort de l’humanité.

Lettre à Hermann Huth, 27 déc. 1930, in Einstein Archives, 46-756. (Selon A. Calaprice, Hermann Huth était vice-président de la fédération végétarienne allemande, laquelle fédération publiait notamment le magazine Vegetarische Warte, ce qui peut laisser supposer que cette lettre y a été publiée.

J’ai toujours mangé de la chair animale avec une conscience quelque peu coupable.

Lettre à Max Kariel, 3 aout 1953, in Einstein Archives, 60-058.

Je vis donc sans graisse, sans viande, sans poisson, mais je me sens relativement bien ainsi. Il me semble presque que l’homme n’est pas né pour être carnivore.

Lettre à Hans Muehsam, 30 mars 1954, Einstein Archives, 38-435.

Quand vous achèterez un lopin de terre pour planter des choux et des pommiers, vous devrez le drainer ; cela tuera toute forme de vie animale et végétale existant dans ces eaux. Plus tard, il vous faudra tuer tous les vers, toutes les chenilles,etc., qui se nourrissent de vos plantes. S’il vous faut éviter de tuer tous [ces êtres] pour des raisons morales, il vous faudra à la fin vous tuer vous-même, tout cela pour laisser en vie des créatures qui n’ont aucune conception des principes moraux supérieurs.

Einstein Archives, 60-058. Cité dans Vegetarisches Universum, déc. 1957.